Rabbit Doubt fait fureur au Japon : dans ce jeu sur téléphone portable, des lapins doivent débusquer le loup qui se cache parmi eux. Quant au loup, il doit utiliser tous les subterfuges possibles pour semer la confusion dans le groupe et éliminer un par un tous ses adversaires…
Mais pour cinq fans du jeu, Rabbit Doubt ne tarde pas à virer au cauchemar : ils se réveillent enfermés dans un bâtiment désaffecté avec, à leurs côtés, le corps d’une camarade assassinée. Tatoué sur la peau des adolescents, un mystérieux code-barres qui leur permet à chacun d’ouvrir une porte différente semble être leur seul espoir de salut. Pas de doute : un loup se cache bien parmi eux, et il leur faudra le démasquer avant d’être dévorés…
Entre Saw et Dix petits nègres, un suspense haletant signé Yoshiki Tonogai.
Éditeur: Ki-oon
Distributeur: Interforum Editis Canada
Genre: Manga / Suspense
Parution: Septembre 2009 - Août 2010
Avant de commencer, je tiens à spécifier que cette série fût ma première immersion dans l'univers des mangas. Il m'a fallu une petite adaptation de quelques pages seulement pour bien comprendre l'ordre des cases et des paroles, mais cela s'est mieux passé que ce que j'avais imaginé: moins compliqué, plus intéressant. J'ai eu de la difficulté à reconnaître les personnages dans les dix à quinze premières pages et je commençais à avoir peur de me perdre dans ce décor en noir et blanc, mais tout s'est placé assez vite.
Six jeunes sont enfermés dans un bâtiment. Le récit démarre assez vite et raide: un des leurs est déjà assassiné dans les premières pages. Qui est le meurtrier? Qui est le loup qui se cache parmi eux? C'est exactement la mission de ces jeunes: dénicher qui est derrière cette mise en scène. Évidemment, à un moment, tout le monde s'accuse. Ils ont des doutes les uns envers les autres. Au départ, j'ai vu une très grande ressemblance avec le premier volet du film Saw, mais au fur et à mesure que le récit avance, c'est un tout autre scénario que nous sert l'auteur.
Les scènes sont bien dosées et, quoiqu'il y ait des cadavres, elles ne sont pas beaucoup explicites, à mon grand bonheur. Les personnages nous semblent tous sympathiques, aux premiers abords, mais, rapidement, on se méfie de chacun d'entre eux. L'auteur a décidément le sens du suspense, le don de nous embarquer assez tôt dans l'histoire pour nous en faire débarquer qu'à la toute fin.
"The liar must die"
Les tomes reprennent exactement là où le précédent s'était arrêté, comme s'ils faisaient tous partie du même livre. Au cours de la lecture, des informations aiguillent les protagonistes et le lecteur. Des révélations sur le passé de certains joueurs les placent dans de mauvaises postures et chacun formule son hypothèse sur la culpabilité de l'un ou de l'autre. Dans le troisième tome, alors que l'un des participants découvre le visage du loup, plusieurs planches nous masquent son identité. Les yeux défilent sur les cases pour apercevoir, à notre tour, qui se cache dans ce rôle depuis le début. C'est intriguant et totalement captivant. Cependant, j'ai eu de la misère à cerner quelques dessins, comprendre vraiment l'action et y voir ce qui s'y passait réellement. Aussi, la première moitié du quatrième tome est un peu plus lente et j'ai l'impression que l'auteur tourne un peu trop autour du pot. Néanmoins, la fin m'a surprise. Je n'aime pas ce genre de finale, habituellement, mais cela va tellement bien avec le scénario que je n'ai pas eu d'autres choix que d'en être satisfaite. En bref, un premier manga que j'ai beaucoup apprécié.
Merci à Interforum Canada
pour ce bon suspense
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