Juliane n’aime pas les surprises. Quand son père fantasque vient s’installer chez elle, à la suite de l’incendie de sa maison, son quotidien parfaitement huilé connaît quelques turbulences.
Jean dépense sa retraite au téléachat, écoute du hard rock à fond, tapisse les murs de posters d’Indiens, égare ses affaires, cherche son chemin.
Juliane veut croire que l’originalité de son père s’est épanouie avec l’âge, mais elle doit se rendre à l’évidence : il déraille.
Face aux lendemains qui s’évaporent, elle va apprendre à découvrir l’homme sous le costume de père, ses valeurs, ses failles, et surtout ses rêves. Tant que la partie n’est pas finie, il est encore l’heure de tous les possibles.
Éditeur: Fayard
Distributeur: Hachette Canada
Genre: Contemporain
Parution: Juillet 2021
Les possibles m'a aussitôt attirée par son aspect visuel. Grâce à sa douceur, sans même lire la quatrième de couverture, j'ai voulu découvrir cette histoire. Juliane est une femme ancrée dans la réalité et les préoccupations du quotidien. Elle déteste les imprévus, pourtant, elle héberge son père dont l'appartement vient de brûler. Ce dernier est un être singulier au cœur d'enfant. Jean dégage une nonchalance parfois éreintante et il a un entrain démesuré qui essouffle parfois ceux qui le côtoient. Cependant, ses répliques grandiloquentes et son côté théâtral sont souvent bien succulents et si drôles. C'est un père qui, malgré les traits de sa personnalité qui exaspèrent parfois les membres de sa famille, est aimé et aimant à sa façon. D'ailleurs, plusieurs souvenirs nous apportent la preuve de sa folie et de son amour envers les siens. Son personnage ajoute de l'humour et de la légèreté à ces thèmes habituellement lourds.
Les thèmes abordés, dont la maladie et la différence, sont extrêmement touchants. Jean cultive son unicité avec une grande fierté tout en ignorant avec brio les regards et les jugements des autres. Il invite son petit-fils à faire de même et sème une graine de réflexion, qui germe tout doucement, dans l'esprit de Juliane, sa fille. Quant à Charlie, sept ans, il est dysphasique. La dysphasie est un trouble cognitif très peu présent dans la littérature et Juliane démontre bien les difficultés du quotidien qu'elle et son fils doivent traverser, sans tomber dans le mélodrame. Prise au milieu de la maladie de son père, qui lui procure des montagnes russes d'émotions, et le parcours particulier de son fils, Juliane avance dans la vie avec une belle force. Cette famille nous ramène à l'essence de la vie, et nous rappelle de profiter de ceux qu'on aime, tels qu'ils sont.
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