30/09/2024

La maison de l'île aux hérons - Geneviève Leblanc

 

Anna-Ève, auteure d’origine québécoise, est exilée en France depuis de nombreuses années et connaît là-bas un succès certain. Les aléas de la vie la ramènent dans sa région natale, là où elle croit qu’elle pourra trouver la quiétude nécessaire à son inspiration. Elle achète une magnifique maison sur l’île aux Hérons. Cependant, elle devra plutôt faire face à son passé. D’anciennes relations refont surface. Anna-Ève devra alors affronter les démons de son adolescence et surmonter l’intimidation dont elle a été victime. Heureusement, elle a des alliés de taille comme sa mère drôlement énergique, l’excentrique Nini ou encore Bastien, le charmant capitaine, qui vient souvent lui rendre visite.

Éditeur: A
Genre: Contemporain
Parution: Septembre 2024







C'est la magnifique couverture qui a guidé mon choix pour cette lecture. Lors des premières pages, Anna-Ève donne l'impression d'être froide et indifférente aux autres humains, jusqu'à ce qu'elle rencontre Élise, une ancienne amie d'école, et les deux charmantes libraires. Le récit au présent est entrecoupé d'extraits de journaux intimes, écrits par Anna-Ève entre ses sept et dix-sept ans. Ces courts textes mettent en lumière les relations, bonnes et mauvaises, qu'elle avait avec les autres enfants et adolescents du coin, mais permettent aussi de comprendre ses réactions et ses réticences. 

L'ambiance sur l'île est, d'un côté, très légère avec la librairie, les touristes, le traversier et la plage. Cependant, pouvant m'identifier un peu à la situation d'Anna-Ève, je suis vite devenue mal à l'aise et étourdie vis-à-vis le va-et-vient autour de sa nouvelle propriété. Il y a incessamment de la visite inattendue chez elle et je me sentais envahie pour elle. Par chance, Nini adoucit le tout avec sa bienveillance et son étrangeté. Elle est toujours à la bonne place, au bon moment, comme si elle a un deuxième sens. C'est définitivement une dame charmante que j'aimerais avoir comme voisine. Également, Syssy, l'animal de compagnie inhabituel d'Anna-Ève, crée beaucoup de scènes cocasses.

Au fil de ce récit, Anna-Ève essaie d'aller de l'avant, de s'ouvrir aux gens, même à ceux qui l'ont auparavant blessée. Elle semble posée et son air hautain du début s'estompe alors qu'elle entre en contact avec Bastien, Nini, Élise et Charlotte, entre autres. Sa grande maturité l'amène tout de même à vivre de beaux moments, à travers certains plus difficiles, et à renforcer d'anciennes relations. Ses réactions et sa résilience sont inspirantes, autant que cet endroit.

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Et si je faisais (enfin) à ma tête? : X



Merci à A éditeur
pour ce voyage 

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