11/03/2019

Neuro - François Gravel

Il y a 100 milliards de neurones dans le cerveau humain. Les éléphants en ont 253 milliards. Peut-être qu’ils sont plus intelligents que nous et qu’ils ne veulent pas le montrer parce qu’ils n’ont pas de temps à perdre. C’est pareil pour nous quatre. Il se passe trop de choses dans notre cerveau et c’est plus intéressant que ce que les gens nous disent, alors on se tait et on pense.

Louis a été vendu par ses parents au Laboratoire de la Société. S’il parle trop vite, ses trois amis, eux, ne parlent pas du tout. Cela ne les empêche pas de se comprendre entre eux et de découvrir beaucoup, beaucoup de choses à propos de cette Société...

Éditeur: Québec Amérique
Genre: Récit
Parution: Février 2019










La particularité de ce livre réside dans le fait que le garçon de l'histoire est le narrateur, mais aussi l'écrivain: nous lisons donc son propre roman. Les phrases sans virgules et parfois sans point m'ont, au début, désarçonnée. Cependant, Louis explique que la ponctuation n'est pas quelque chose de logique pour lui et que, conséquemment, il ne comprend pas ce concept. Au fil des lignes, les paragraphes nous essoufflent autant, mais on se prend d'affection pour ce protagoniste et comme cela fait partie de lui et le caractérise, on finit par voir ce manque de ponctuation d'un œil nouveau. 

Louis et trois autres personnages évoluent entre les murs d'un laboratoire dont les chercheurs souhaitent découvrir le fonctionnement de leur cerveau. Ces quatre individus communiquent tous différemment, mais ils arrivent tout de même à se comprendre. Leurs interactions apportent une certaine remise en question. D'ailleurs, ce court roman amène une montagne de réflexions sur des sujets bien variés. Louis formule ses pensées, passant parfois du coq à l'âne, dans l'ordre qu'il le désire, comme elles lui viennent, avec simplicité et justesse. 

L'auteur et Louis nous font cogiter, entre autres, sur les multiples expressions qui nous entourent telles que "rêver en couleur" et "c'est une autre paire de manches", sur la ponctuation et les silences dans une conversation et sur les formes de communication (par le regard, par exemple). Un sujet que j'ai particulièrement apprécié est celui sur la description des gens. Selon Louis, pour les dépeindre, nous devrions nous fier à la couleur dominante de leurs vêtements ou à leur émotion plutôt qu'à celle de leur peau ou de leurs cheveux. Maintenant que j'ai terminé le livre, je suis convaincue d'avoir manqué quelques subtilités. J'ai vraiment adoré lire les pensées de Louis et j'en aurais pris encore davantage sur divers autres thèmes. 

Du même auteur:
Au nom de la loi!: X  


pour cette histoire       











Lu dans le cadre du Challenge Mystère de Frogzine

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