Le dénuement - Anne Genest

 

Ils s'appellent Marius et Myriam. Lui reconstitue les visages abîmés, elle répare les corps malades. Marius est peintre et épithésiste. Myriam, oncologue. Tous deux font face à des ruptures décisives qui bouleversent leur trajectoire.

Il peint dans l'espoir de regagner sa place auprès d'elle. Elle nage pour se libérer. Entre eux, une absence : Marie, femme marginale, modèle disparue. Pour achever sa série de tableaux – et peut-être reconquérir Myriam –, Marius part sur les traces de Marie. À travers le paysage urbain, de squats en banques alimentaires, il remonte le fil d'une disparition qui ébranle ses repères.

Le Dénuement interroge le manque sous toutes ses formes, explore les liens entre création et réparation, amour et émancipation, dans un monde où tout peut basculer.

Éditeur: Stanké
Genre: Contemporain
Parution: Août 2025

Mon avis

Avec ce roman, j'ai découvert une plume si douce et poétique par laquelle nous faisons la rencontre de Myriam, une femme un peu désabusée, fatiguée, qui pratique la natation, un rituel qu'elle s'octroie tous les matins pour mieux survivre. C'est d'ailleurs à la piscine qu'elle fait la connaissance de Marc, un homme observateur, de peu de mots, mais qui dégage une belle sagesse. 

Après maintes années de routine qui a rendu monotones et sans saveurs les instants de leur vie quotidienne, Myriam et Marius sont tout au début de leur rupture amoureuse. Les voilà nageant, essayant de garder le cap, à leur façon, chacun de leur côté. Marius tente de retrouver l'inspiration face à son art auprès de Marie, une amie qui est de passage. Attentif à son histoire de vie, et, plus tard, contraint de surmonter son absence qui crée un immense vide, Marius évolue. Également, lui et Myriam, à travers leur cheminement, prennent conscience de la pauvreté qui les entoure, et ils ouvrent leurs oreilles et leur cœur aux gens et à leur situations en nous sensibilisant à leur précarité.

Ce court récit se lit rapidement, en une journée ou deux à peine, et nous rappelle que tout un chacun a une histoire, un passé et un présent qu'il est bien souvent intéressant de prendre le temps d'écouter, de découvrir. 

Merci à Stanké

pour ce récit