27/06/2021

La vie, la mort, l'amour - Ava Dellaira

 

« Je sais que May est morte. Je veux dire, j'en suis consciente mais j'ai l'impression que c'est pas pour de vrai. Qu'elle est toujours là, avec moi. Qu'une nuit, elle rentrera par la fenêtre après avoir fait le mur et me racontera ses aventures. Peut-être que si j'arrive à lui ressembler plus, je saurai mieux vivre sans elle. »
À son arrivée au lycée, Laurel a comme premier devoir de rédiger une lettre pour un mort. Elle décide d'écrire à Kurt Cobain, et c'est ainsi que débute une année de correspondance à sens unique avec des acteurs, musiciens et poètes disparus, qui ont tous joué un rôle important dans la vie de la jeune fille. Au travers de ses lettres, elle dresse son propre portrait de lycéenne, celui de ses nouveaux amis, de son premier amour… Et révèle, surtout, comment elle parvient à surmonter la mort de sa sœur. Mais pour faire son deuil, Laurel devra se confronter au secret qui la tourmente et faire face à ce qui s'est réellement passé la nuit où May est décédée.

Éditeur: Michel Lafon
Genre: Épistolaire / Contemporain / Drame
Parution: Mai 2014






Pour son cours d'anglais, Laurel rédige une lettre à une personnalité connue et décédée. Alors que cela lui fait du bien, elle ne s'arrête pas à une et décide d'en écrire plusieurs autres. Elle choisit les destinataires, tous morts, au fil de ses souvenirs ou de ce qui se passe dans son présent. Par moment, elle s'adresse à Kurt Cobain, le chanteur préféré de sa sœur, décédée elle aussi, ou encore à Judy Garland, son actrice favorite. Plusieurs autres, tels que Elizabeth Bishop, River Phoenix et Amelia Earhart, entre autres, sont aussi ses confidents, l'espace de quelques lignes. C'est une formule plutôt originale, mais, malheureusement, ce roman épistolaire a un rythme si lent qu'il en est ennuyant. 

Le récit se déroule trop dans le passé, dans celui de May et de Laurel, les sœurs, mais également de ceux à qui cette dernière écrit. Alors que Laurel aborde certains moments de l'existence de ces célébrités, l'histoire principale semble se mettre souvent sur pause et cela fait en sorte que j'ai décroché, encore et encore, et essayé en vain de me raccrocher à l'histoire. Il y a quelques années que ce livre prenait la poussière dans ma bibliothèque, et, sincèrement, j'aurais pu l'oublier. J'ai failli abandonner à plusieurs reprises, mais comme je le fais rarement, j'ai persévéré, ce qui a mené à une déception.

L'auteure aborde quand même quelques thèmes importants comme le deuil, la recherche de soi, l'homosexualité et les agressions. Les dernières pages laissent poindre de courts moments touchants, mais ce fut trop tard. Quant à la raison du décès de May, un grand mystère, qui attise notre curiosité, plane depuis les premières lignes. Finalement, l'intrigue est bâclée, et pas à la hauteur de ce qui a été annoncé et attendu. 




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