04/03/2019

Vingt-cinq moins un - Geneviève Piché

Pour mourir, il faut être vieux. Ou alors, gravement malade. On doit habiter dans un pays où c’est la guerre, très loin d’ici. Il y a aussi des enfants qui meurent de faim, ma mère le répète souvent quand je rechigne à finir mon assiette. Mais c’est ailleurs. Ici, on ne meurt pas en revenant de l’école. À neuf ans.

Entre son amour secret pour le beau Thomas et l’amitié collante d’Émeline, Ève cherche une façon d’exister. Mais quand la maladie puis la mort font brusquement irruption dans la classe, c’est toute la vie qu’il faut réinventer.

Éditeur: Québec Amérique
Genre: Drame 
Public: 9 ans +
Parution: Février 2019








Ève, neuf ans, est le personnage principal du roman. C'est une fillette qui rêvasse beaucoup. Cette dernière a des pensées très matures pour son âge, trop même. Et, c'est là l’unique petit bémol, selon mon avis. Ses réflexions sont assez profondes, surtout du côté amoureux, et elle se rend à vélo chez un ami qui habite dans un autre secteur. De plus, l'histoire qu'elle écrit seule est longue, bien structurée et tourne autour d'une belle métaphore. Malheureusement, à cause de toutes ces raisons, j'ai eu de la difficulté à imaginer une fillette de quatrième année, cela m'a donné l'impression qu'elle avait plutôt douze ans. 

Au fil du récit, plusieurs personnages m'ont touchée. Il y a Thomas, un camarade de classe, atteint du cancer. Il va rencontrer ses amis, armé d'un grand courage et d'une petite dose d'humour, pour expliquer la situation. D'ailleurs, l'auteure soulève un peu les traitements et les effets de ceux-ci avec le quotidien de ce jeune garçon. Finalement, c'est la sensibilité d'Émeline, une autre élève, qui m'a le plus remuée. Malgré son caractère parfois exubérant et envahissant, c'est une bonne vivante qui ressent ce qui se déroule autour d'elle et qui comprend amplement la fragilité de la vie. 

L'enseignante, Audrey, prend aussi parole par le biais de pensées qu'elle écrit dans un cahier aux feuilles lignées. La mise en page du roman cadre parfaitement avec la trame de l'histoire qui se passe, en majeure partie, entre les murs de l'école. Audrey, malgré sa peine, soutient les jeunes qu'elle a sous son aile. Elle sait apaiser et trouver de beaux mots pour les aider à avancer. En tant que lecteurs, nous sommes témoins de leurs souvenirs, leurs façons d'évacuer leur chagrin, leurs réactions, si différentes les unes des autres, ainsi que de quelques questions qu'ils soulèvent.

Mais la mort ne se présente pas toujours où elle semble être. L'auteure m'a bernée et laissée sans voix. J'ai eu le cœur serré et la gorge nouée presque tout le long du roman. Deuil, résilience, courage et pardon sont les thèmes majoritaires de ce roman jeunesse. 


pour ce touchant récit 






  

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