01/03/2019

La cité de l'oubli - Sharon Cameron

Dans la ville de Canaan, tout ce qui n'est pas écrit est oublié. Même les crimes.

Entourée de grands murs de pierres blanches, la ville est coupée de tout contact avec l'extérieur. Tous les douze ans, lors de l'Oubli, les souvenirs de tous les habitants de Canaan sont effacés. Tous, sauf Nadia. Pour des raisons qu'elle ignore, l'Oubli ne semble pas l'affecter. Pour les autres, tout est oublié : leurs parents, leurs enfants, ce qu'ils aiment, ce à quoi ressemblaient leurs vies. Sauf ce qu'ils ont écrit dans leur livre.

À Canaan, le livre de quelqu'un représente sa vérité et son histoire, son identité. Et Nadia sait que quelqu'un a écrit des mensonges dans son cahier.

Elle est bien décidée à résoudre les mystères de Canaan. Elle veut savoir pourquoi personne ne peut sortir de Canaan, pourquoi l'Oubli se produit tous les douze ans, pourquoi son père est parti. Elle découvre une histoire différente de celle qui est racontée aux habitants de Canaan. Mais à quelques jours de l'Oubli, la violence des habitants s'accentue, et les crimes se multiplient. Nadia pourra-t-elle dévoiler la vérité aux habitants avant que l'anarchie ne règne sur la ville?

Éditeur: Scholastic
Genre: Science-fiction
Parution: Novembre 2017









Dans cette cité où il n'y a ni argent, ni électricité, ni technologies, ni machineries, ni voitures, nous ne sommes jamais au bout de nos surprises. Maintes questions nous trottent dans la tête. Durant les premières lignes, à cause du mur qui ceint la civilisation, j'avais l'impression d'être plongée dans une copie de Divergente de Veronica Roth. Cependant, au cours de la lecture, j'ai vite compris que la ressemblance ne tient qu'à ce détail. D'ailleurs, alors que le scénario semble être une dystopie, à première vue, le chemin qu'emprunte l'auteure nous entraîne plutôt vers un récit de science-fiction.  J'ai beaucoup aimé le virage qu'a pris Sharon Cameron. Je crois que, si elle était restée dans la veine du début, j'aurais fini par refermer ce livre et le mettre aux oubliettes. Les révélations, livrées au compte-goutte, m'ont étonnée et m'ont donné envie de continuer le roman pour découvrir le fin mot de l'histoire. 

C'est une société gérée minutieusement dont les moments de sieste et les métiers. Chacun sait ce qu'il doit faire et personne ne doit y déroger. Même que les gens n'ont pas vraiment de nom de famille: ils se reconnaissent avec le prénom suivi de la profession de la personne. Nadia qui semble réduit au silence, et cela est tout à fait cohérent avec tous les secrets et les souvenirs qu'elle garde enfouis, s'interdit de créer des liens. Avec l'aide de Gray, elle découvre des informations qui leur révèlent les débuts de cette cité. J'ai dû me retenir, à plusieurs reprises, de tourner les pages pour aller lire quelques phrases écrites plus loin tellement j'étais soit excitée, curieuse ou angoissée. Le seul petit bémol est le fait que j'aurais souhaité avoir plus de renseignements à me mettre sous la dent au sujet de certains personnages tels que la mère et les sœurs de Nadia, Janis et Jonathan. L'accent est plutôt mis sur la trame et sur les rebondissements, ce qui n'est pas nécessairement une mauvaise chose puisque le rythme était généralement bon. 



Merci à Scholastic
pour cette histoire






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