09/01/2017

Lancement de... Averia (Tome 6)


Informations à propos du lancement
L'auteur ne sait pas encore s'il fait quelque chose de particulier
 pour le lancement de ce sixième tome...

Auteur: Patrice Cazeault
Éditeur: AdA


Parle-nous un peu de Averia?

Averia est l’histoire de deux sœurs, Seki et Myr, qui vivent sur une colonie conquise par les Tharisiens, force étrangère venu d’un empire stellaire lointain. 

Les deux sœurs vivent sous l’occupation et sont divisés : Myr, la plus jeune, souhaite se libérer de l’oppression des Tharisiens. Il faut s’armer, se rebeller, leur faire la guerre. Seki, elle, pense qu’il faut faire la paix avec eux. Elle va à l’université, elle travaille, Myr étudie à l’école. Elles ont plus à perdre qu’à gagner.

Une révolution se prépare sur Averia et les deux sœurs seront malgré elles aspirées dans la tourmente, forcées de faire des choix, de se mêler à ce conflit qui les dépasse.

En contrepartie, nous suivons en parallèle les aventures d’Annika Aralia, une Tharisienne au tempérament explosif rebellée contre son gouvernement, contre les idéaux que poursuivent ses amis et, surtout, contre elle-même.

Tout ce beau monde se trouve sur une trajectoire de collision qui culminera dans… cet ultime tome 6 !






Est-ce que les six tomes étaient prévus depuis le début ou est-ce que tu t’es laissé porter par l’histoire ?

Non ! Oh que non ! Tout ça s’est développé sur une loooongue période. Au tout début, il n’y avait que Seki et son refus de mener le combat révolutionnaire contre les Tharisiens. Myr était loin au second plan, Annika n’existait tout simplement pas, et c’est la maladie de Laïka qui déclenchait le chamboulement.

Au départ, j’avais imaginé que tout se tenait en seul tome.

De toute évidence, j’ai eu besoin de plus d’espace pour déployer tout ce que mes personnages devaient vivre sous ma plume et sous vos yeux.


Annika n’est pas un personnage que nous aimons au premier coup d’œil, mais nous apprenons à l’aimer. Était-ce important pour toi de terminer avec une meilleure note d’elle, de changer notre regard sur sa personne ?

Très important, oui, mais c’était prévu depuis le départ. Dans Averia 1 et 2, on trouve Seki, Myr et Annika au point le plus bas dans leur vie et je leur fais subir une épreuve. Seki fend sa carapace une première fois, Myr choisit la famille plutôt que la révolution et... Annika échoue. Elle n’arrive pas à maîtriser sa colère, à oublier les douleurs du passé, à passer outre sa haine pour la monarchie…

Et ensuite, je les fais cheminer.

Annika prend conscience de son échec. Elle se sait désagréable. Elle se sent empoisonnée. Elle éprouve alors le puissant désir de pouvoir tout recommencer avec quelqu’un qui n’est pas familier avec ses nombreux défauts. On la voit changer, dans le tome 4.

Ça se poursuit dans le tome 6…


Que feraient Seki, Myr et Annika sur Terre ?

Hahaha !

C’est exactement le genre de question que j’essaie d’explorer dans le dernier tome ! 

Je vais donc laisser les personnages répondre et les lecteurs s’imaginer quelles pourraient être les possibilités…


Quel personnage nous surprendra le plus dans ce dernier tome ?

Je triche et je réponds : Annika et Kodos.

Évidemment, les réponses sont déjà dispersées dans les tomes précédents, mais je crois qu’Annika et Kodos, deux personnages très durs, aux tempéraments quasi-toxiques, sauront surprendre les lecteurs dans ce dernier chapitre

Kodos est revenu changé de Tharisia.

Dans le tome 6, nous découvrirons pourquoi.







Puisque Averia est un roman de science-fiction, quel est ton intérêt vis-à-vis l’espace, les planètes ainsi que la vie extraterrestre ?

Je suis fasciné par le cosmos. 
Je regarde les étoiles et j’ai le vertige.

J’essaie d’imaginer les distances astronomiques qui nous séparent des objets célestes et je me sens happé par un grand vide.

Je n’ai pas de mots pour décrire ce sentiment qui m’habite quand… quand je prends conscience qu’au moment d’écrire ces lignes, toutes ces planètes dansent, très loin dans l’espace, toutes ces étoiles se consument en déchaînant une énergie monstrueuse.

Tout ça se meut à des vitesses qui dépassent l’entendement, à travers un vide sidéral que mes neurones ne peuvent combler, dans un vaste balai cosmique indifférent, qui se poursuivra longtemps après que j’aurai cessé d’aligner des mots sur cette page.


La guerre est au cœur de la série. As-tu voulu passer un message quelconque avec ce thème ?

Non. Je suis un gars d’émotions plutôt que de messages. 

Mon gros trip, c’est de faire vivre un personnage à travers les pages. 

Évidemment que j’ai réfléchi à des thèmes. La vie sous l’occupation, l’oppression, la violence, la révolution, … mais tout ça reste en toile de fond. Ce qui m’intéresse par-dessus tout, c’est le personnage qui devra vivre ces épreuves.


À quel personnage t’identifierais-tu le plus, et pourquoi ?

Je crois que j’ai mis du miens dans chacun de ces personnages, mais si je devais m’identifier à un seul… je dirais que ce serait Seki.

Comme elle, je ne tolère pas l’injustice, mais je peux aussi me montrer très pragmatique. J’ai cette facilité à me mettre à la place de l’autre, à tâcher de le comprendre, à justifier ses actions.

Comme elle, j’ai ma carapace derrière laquelle je me révèle sensible et vulnérable.


Quelles ont été tes inspirations (musicales/filmographiques…) pour cette série ?

J’ai écouté des milliers d’heures de musique pendant l’écriture de ma série ! Ouf !

La plus grande proportion de ces heures a été engloutie par la pièce Echoes, de Pink Floyd.

Sinon, je me souviens de la chanson que j’écoutais quand j’ai finalement dénoué l’intrigue du tome 4, véritable illumination pendant la partie instrumentale de Light my fire, par The Doors.


Que fais-tu en dehors de l’écriture (métier/passe-temps…) ?

En ce moment, je suis formateur dans un centre de contact à la clientèle pour une institution financière.

Sinon, je m’émerveille devant mon garçon de 4 ans et demi, je tâche de me remettre en forme ( je faisais de la boxe… il y a 4 ans et demi !) et je chouchoute mon chihuahua de 2,9lbs.

Je reste à l’affût de l’inspiration dans tout ce que je fais. 


L’aventure d’Averia se termine, comment te sens-tu ? As-tu déjà un prochain projet d’écriture ?

En toute sincérité, je me sens immensément triste que cette aventure s’achève. 

Je n’ai pas vécu ce que me témoignent d’autres auteurs qui ont travaillé longtemps sur une série. Je n’ai jamais ressenti de haut-le-cœur, d’écoeurantite à l’idée de me lancer dans un nouveau tome d’Averia.

Oh, ça n’a pas toujours été facile. J’ai connu des périodes creuses.

Mais cet univers, ces personnages…

C’est sept années de ma vie qui se terminent. C’est un rituel qui s’achève, un rendez-vous que je n’aurai plus. Ouvrir mon ordinateur et plonger dans le quotidien de Seki, Myr et Annika, leur imaginer de nouvelles épreuves et me surprendre de ce qu’elles peuvent accomplir.

J’ai en effet différents projets sur la table à dessin.

Le principal raconte l’histoire d’une Amérindienne que rien n’effraie, d’un cowboy vengeur et d’un voyou au cœur d’or.

Oh, et ils combattent des vampires et des sorcières.


Un énorme merci à Patrice Cazeault pour cette entrevue que j'ai pris plaisir à lire. 


Vous pouvez aussi voir mes chroniques sur les 4 premiers tomes:
Tome 1: Seki X
Tome 2: Annika X
Tome 3: Myr X
Tome 4: Chernova X




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