08/02/2016

Le jour où j'ai appris à vivre - Laurent Gounelle

Imaginez vous à San Francisco un dimanche, quand soudain une bohémienne vous saisit la main pour y lire votre avenir. Amusé, vous vous laissez faire, mais dans l’instant son regard se fige, elle devient livide. Ce qu’elle va finalement vous dire… vous auriez sûrement préféré ne pas l’entendre. À partir de là, rien ne sera plus comme avant, et il vous sera impossible de rester sur les rails de la routine habituelle. C'est ce qui va arriver à Jonathan dans ce nouveau roman de Laurent Gounelle. À la suite de cette rencontre troublante, il va se retrouver embarqué dans une aventure de découverte de soi ponctuée d’expériences qui vont changer radicalement sa vision de sa vie, de la vie.

Éditeur: La loupe 
Genre: Développement personnel







Voici le deuxième roman que je lis de Laurent Gounelle et sa façon de voir les choses me plait tout autant. Il a un don; celui d'allumer une lumière pour celui ou celle qui le suit dans ses écrits. Je crois personnellement qu'un livre de cet auteur est un incontournable dans une bibliothèque; un de ces livres qu'on lit de temps en temps lorsque nous voulons redonner un sens à la vie ou simplement pour se recentrer. 

Dans Le jour où j'ai appris à vivre nous suivons trois histoires en parallèle qui finiront par se croiser. Il y a Ryan, un homme isolé et reculé de la société qui passe son temps à espionner les gens du quartier pour les humilier et rire d'eux sur son blog. Ensuite nous suivons Austin, champion de tennis, lors de son tournoi qui lui vaudra, ou non, un grand titre. Pour terminer, il y a notre personnage principal, Jonathan, père séparé qui vit avec sa fille une fin de semaine sur deux. Malgré le fait qu'il est positif et essaie toujours de continuer de croire, il semble malheureux et souvent seul. Un jour, en se promenant solitairement il rencontre une bohémienne qui lit l'avenir... elle lui apprendra une nouvelle pour le moins déconcertante qui changera sa vie, mais aussi celle de plusieurs autres.

L'auteur écrit encore une fois un beau texte en y insérant de belles descriptions claires. Il arrive à nous faire prendre conscience de la trop grande part de l'électronique et des connections internet dans nos vies. Il essaye, et réussit, à nous ouvrir les yeux sur la beauté de ce qui nous entoure au-delà d'un écran, peu importe laquelle (cellulaire, téléphone, ordinateur). Cette prise de conscience passe en fait par le personnage de tatie Margie. Tout au long du roman, cette-dernière nous amène des propos pleins de sagesse qui nous rentre dans la tête. Elle nous pousse à s'écouter et à faire attention à notre petite voie interne. Elle remet en question les idées de Jonathan dont il semble si convaincu et remet en même temps les nôtres en doute, et je peux vous assurer que dans mon cas cela a fait du bien. Même si le livre est une histoire et que certaines révélations sont faites sous l'humour, il est certain que pour apprécier ce livre à sa juste valeur nous devons avoir un petit côté philosophique, ou du moins une envie de penser à sa vie.

À la lecture de ce roman notre vision s'ouvre décidément. On redécouvre l'émerveillement des choses qui peuvent maintenant nous sembler banal, comme exemple l'eau, froide ou chaude à la demande, qui coule du robinet et le bonheur de s'extasier devant chaque petite chose. De plus, la bonté est mise à l'avant et nous observons en tant que spectateur toute la joie que nous procurent le fait de faire plaisir aux autres.

Et maintenant, au lieu de simplement prendre pour acquis que ce que tout le monde fait est censé se faire comme ça et répondre "Parce ce que c'est comme ça", je chercherai plus profondément une réponse censée.

Et si vous appreniez que vous deviez mourir d'ici quelques jours, est-ce que votre vision sur la vie, ou votre manière de vivre serait toujours la même ?





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