Au boulevard du livre: Un pont entre les étoiles, tomes 1 & 2

1936, Shanghai. Pour suivre son père, Haru, jeune Japonaise, est
contrainte de déménager en Chine, loin de son Nagasaki natal. D’abord effrayée à l’idée de vivre dans un pays étranger, où les Asiatiques ne ressemblent en rien aux Japonais, la petite fille va faire la rencontre d’un jeune Chinois. Au contact de ce dernier, elle va connaître l’excitation de découvrir l’inconnu et de s’ouvrir, avec son regard d’enfant, à une autre culture. Mais quand les racismes et nationalismes s’en mêlent… Leur amitié

pourra-t-elle survivre à la tempête qui se prépare ?

Éditeur: Akata

Distributeur: Interforum Editis Canada

Genre: Manga / Historique

Parution: Mai 2019

Un pont entre les étoiles présente d'abord Haru, une fillette qui ne rêve qu'à son ancienne maison, qu'à l'endroit d'où elle vient. Ses parents ont quitté Nagasaki, au Japon, pour s'établir à Shanghai. Rapidement, elle fait la rencontre de Xing, un jeune chinois. Ses efforts pour communiquer avec lui sont touchants. Elle apprécie la langue du pays qu'elle désire connaître puisqu'elle sonne comme une mélodie à ses oreilles.

À cause des regards que les autres leur portent quand ils sont ensemble, Haru finit par se rendre compte qu'un fossé les sépare, alors qu'elle ne voyait pas de différence entre elle et son nouveau copain. Elle est prête à beaucoup pour protéger Xing, même à commettre des gestes auxquels elle n'avait jamais pensé. Elle suit ce qu'elle croit juste, quitte à défier certaines règles ou convenances. Quant à Xing, c'est un être pacifique qui a en horreur la bataille. Il a un véritable don pour le dessin qu'il nous fait profiter à quelques reprises.

Plusieurs scènes sont présentées sans texte, et cela permet d'observer la multitude de détails contenus dans les images. Les illustrations de l'auteure sont impressionnantes, surtout au niveau architectural et des paysages.

Dans le deuxième tome, Xing est plus en retrait, mais cela donne l'occasion de voir Haru évoluer dans son environnement: chez elle et à l'école, plus précisément. Elle découvre alors qu'il y a deux clans: les privilégiés et les retardataires. La présence et les émotions de Chii, son ancienne amie retrouvée, font comprendre la position délicate des élèves favorisés, et c'est déchirant. Malgré la situation précaire dans laquelle elle se trouve, Haru n'écoute que son grand coeur, souhaitant justice et égalité. Impulsive, elle se laisse guider par ses valeurs, et c'est tout à son honneur. D'ailleurs, c'est la raison pour laquelle Haru est un personnage si inspirant, et mon héroïne préférée de la série.