Em, c'est le fil qui relie les ouvriers des plantations de caoutchouc et les femmes des salons de manucure aux orphelins de l'opération Babylift, qui a évacué des enfants de Saigon en 1975.
Em, c'est celle qui aime.
Éditeur: Librex
Genre: Récit / Drame
Parution: Novembre 2020
C'est d'abord la couverture qui m'a intriguée avec tous ces fils emmêlés. J'avais envie de découvrir leur signification et de savoir où ils me mèneraient. Le roman débute avec celle de Tàm, fillette née d'une union entre un patron et son ouvrière. Kim Thuy, suivant un filon qui relie une vie à une autre, et ainsi de suite, partage d’infimes parcelles d'histoires de plusieurs personnages. Le texte fait de petits bonds et l'on vagabonde d'un récit à l'autre, n'étant témoin que d'une minuscule partie de leur existence. Certaines d'entre elles se croisent, créant une boucle émouvante. Si je n'avais qu'un seul mot pour exprimer mon ressenti à la suite de cette lecture, j'utiliserais celui-ci: bouleversant! Ce livre l'est assurément, autant dans la tristesse que dans l'espoir. Avec ses écrits, l'auteure m'a procuré des frissons, et je me demande pourquoi j'ai attendu si longtemps avant de lire ses œuvres.
Évoluant pendant la guerre ayant sévi entre les États-Unis et le Vietnam, ce roman livre un minime aperçu des atrocités vécues pendant ces années et des conséquences qui ont encore une répercussion aujourd'hui. C'est un récit sombre, mais poétique dans lequel l'amour et l'espoir se faufilent. Je ne connaissais pratiquement rien de cet événement, et de découvrir cette partie de l'histoire sous cette facette humaine fut poignant. De Tàm à Em Hóng et Louis, l'on croise la route de plusieurs enfants et adultes qui marquent assurément cette lecture, mais notre mémoire aussi.
Merci à Librex
pour ces touchantes histoires
Ta chronique donne le goût de le lire. Je te suggère Ru, de la même auteure.
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