Un roman féminin comme un bouquet de confidences à peine voilées
Aux yeux de tous, Éveline, trente-cinq ans, mène une vie parfaite : un mari aimant, deux bons enfants, une famille unie. Mais cette existence lisse l’étouffe. Quand de sombres flashbacks remontent à la surface, elle remet tout en question. Jusqu’à son goût de vivre.
Naviguant tant bien que mal entre son couple qui s’essouffle, son désir de liberté et sa difficulté à voir sa chère grand-maman s’éteindre doucement, Éveline perd ses repères. Qu’il serait bon de revenir à cette époque pas si lointaine où elle était libre de toutes responsabilités. Les pâtes Chef Boyardee dans la boîte à lunch, les salopettes en jean avec une bretelle détachée, les démonstrations Tupperware de sa mère et les trajets en bus coiffée de son
walkman jaune… tout ça lui manque cruellement.
walkman jaune… tout ça lui manque cruellement.
Désireuse de retrouver celle qu’elle était jadis, surmontera-t-elle les traumatismes qui ont égratigné son existence ?
Éditeur: Saint-Jean
Genre: Contemporain
Parution: Septembre 2023
La responsable des berlingots de lait raconte l'histoire d'Éveline qui se retrouve submergée par d’anciens traumatismes toujours présents. Au fil de ses réflexions, cette femme aborde le vieillissement, la routine et le harcèlement sexuel, entre autres. Bien que certaines de ses réminiscences soient plutôt sombres, Éveline évoque également des souvenirs du passé qu'elle chérit, des moments de son enfance qu'elle garde précieusement dans un coin de sa tête. Un sujet m'a particulièrement touchée alors que Éveline expose le fait que nos peurs en tant que parents sont transmises à nos enfants, bien malgré nous.
Sans pudeur, Éveline décrit ses tentations, ses expériences et sa sortie de route, mais aussi son voyage en compagnie de sa sœur et, surtout, sa reconstruction. En conclusion, ce deuxième roman de Catherine Cloutier-Charette raconte la douce évolution d'une personne forte. C'est le cheminement d'une femme aux prises avec des conséquences qui découlent d'un traumatisme qui date de plusieurs années, mais toujours aussi présent. À la fin du récit, on ressent réellement un changement en elle, une force nouvelle, de laquelle on se sent inspirée.
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Civière 41: X
Merci à Saint-Jean Éditeur
pour l'histoire d'Éveline
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