04/02/2021

La fois où... les tortues m'ont appris à respirer - Amélie Dubois

 

Mon nom est Mali Allison : psy de formation et écrivaine de passion. Dernièrement, j’ai fait face au drame, celui avec un D doublement majuscule. Le ciel et tous ses astres me sont tombés sur la tête.

« Le temps arrange les choses », me disaient mes proches alors que ma vie s’écaillait à coups de petits morceaux par ci et de gros morceaux par là.

Perdue et incapable de mettre des mots sur mon état, j’ai pris la décision spontanée de partir un mois en retraite de yoga. On prétend que cette activité méditative contribue à l’équilibre du corps, à la paix d’esprit et à l’épiphanie tantrique via le nirvana des chakras…

C’était une évidence : j’avais besoin de tout ça. Je voulais tout ça. Or, comme je ne fais pas de yoga, ce ne fut pas du tout « ça ».

En réalité, participer à une retraite de yoga, c’est marmonner des sons bizarres dès le réveil et constater que notre flexibilité se compare à celle d’un pied-de-biche, pendant qu’un bouquet d’encens se consume tranquillos au centre d’une commune bigarrée digne d’une auberge de jeunesse défraîchie d’Europe de l’Est. On y rencontre des âmes-bouddha, on tient la posture du chien tête en bas en parlant aux vaches qui rient, on s’amourache d’un arbre tordu, puis, sans bruit, on épie les tortues.

L’important, en bout de ligne, reste d’arriver à respirer… par le nez !

Éditeur: Les Éditeurs Réunis
Genre: Contemporain /Chick-lit
Parution: Octobre 2020







Dans ce nouveau livre d'Amélie Dubois, on retrouve Mali, personnage principal du roman La fois où... j'ai suivi les flèches jaunes, que j'avais adoré grâce à la légèreté du récit et au ton sérieux qui se côtoient habilement. Dans ce deuxième tome, façonné de la même manière, Mali partage son expérience dans une retraite de yoga entrecoupée de moments passés avec ses amies proches. Réflexions, rire et tristesse se succèdent. Ce qui me plaît le plus dans cette série, ce sont les gens qui s'y greffent temporairement, qui ne sont que de passage, mais qui apportent énormément de sensibilité au récit. Grâce à certains d'entre eux, Mali change son regard et les quelques préjugés qu'elle avait au départ finissent par tomber. 

En plein deuil, Mali vivra des émotions en montagnes russes. L'on ressent le vécu d'Amélie Dubois dans son écriture puisqu'elle nous transmet avec facilité les sentiments de ses personnages. J'ai été émue, j'ai ri aux éclats et j'ai pleuré à quelques reprises. Dans ce tome, l'auteure nous fait voyager en Guadeloupe. Au milieu de ces paysages incroyables et de ces gens, ce roman éveille une certaine introspection avec profondeur, sérieux et humour. Lorsque les cours de yoga débutent et que la professeure aborde les chakras, j'ai eu peur que le récit prenne une tangente trop spirituelle, trop ésotérique, mais le tout est bien dosé et amené. C'est juste parfait pour nous plonger dans l'ambiance et nous en apprendre, sans que l'on s'en fatigue. Cependant, il y a quelques scènes au chalet, entre les cinq amies, qui m'ont moins rejointe. Je crois même que j'en aurais supprimées deux ou trois. Cela est peut-être dû au contexte et à l'intensité du récit. Mes moments préférés sont définitivement ceux en voyage, grâce aux participants et aux gens de l'endroit, je pense notamment au petit garçon et à la vieille dame qui sont extrêmement touchants. 



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