29/01/2019

La fois où j'ai écrit un livre - Rosalie Bonenfant



D’abord présentées sur les ondes d’Énergie puis de Rouge FM, les chroniques de Rosalie Bonenfant ont conquis des dizaines de milliers d’auditeurs. Tantôt mordantes et cyniques, tantôt intimistes et sensibles, les « humeurs » de Rosalie ne rejoignent pas que les gens de sa génération mais tous les Québécois, de l’adolescent au boomer… à l’exception de quelques « matantes » indignées par son ton direct ou la crudité d’un thème ou d’un mot.


Éditeur: Hurtubise
Genre: Recueil (Humour / Sentimental)
Parution: Novembre 2018








Par l’entremise de ce bouquin, Rosalie Bonenfant nous livre l’ensemble de ses chroniques, datant d’octobre 2016 à juin 2018, que nous avons pu entendre à la radio. Cette jeune femme ne passe pas par quatre chemins pour exprimer ses pensées et aucun sujet ne lui fait peur. Comme on dit en bon québécois : ça l’mérite d’être clair! Elle verbalise sur la thérapie, le féministe, le couple, la reconnaissance, le végétarisme... Au fil des pages, on retrouve des moments de l’actualité saupoudrés de satire. Il faut être capable de jauger le sarcasme pour en apprécier pleinement la lecture. Elle expose sa vision des choses, claire et juste, sur certains problèmes de la société. Elle pointe du doigt la haine et la méchanceté, et invite au respect et à la politesse. Mais, tout comme les Mini-Wheats, Rosalie a deux côtés bien distincts qui m’ont plu : l’un plus épicé (piquant) et l’autre plus doux (sensible). Cela lui permet de nous amener faire un tour de montagnes russes : on se marre, on pleure et on analyse le monde qui nous entoure. Mes éclats de rire, à plusieurs reprises, ont suscité la curiosité de mon conjoint qui me demandait sans cesse la raison. Lui qui n'aime pas lire m'écoutais lui partager quelques bouts que j'ai particulièrement appréciés.

"Un mensonge, c'est une brassière push-up
ou la paire de bas dans les bobettes Calvin Klein à Justin Bieber,
c'est la face que tu vois sur le cover d'un magazine,
c'est les vœux de mariage de ma mère."

En plus de jeux de mots excellents desquels je me suis régalée, Rosalie Bonenfant a une plume qui se métamorphose au gré des émotions. D’ailleurs, elle a instauré un code (des pastilles d’humeur) en dessous des titres pour nous aider à déceler le ton ; c’est une idée très intéressante. Au travers l’ironie qui est présente en grande partie, ses propos nous portent à réfléchir. Rosalie Bonenfant a su me toucher et, assurément, j’ai eu les yeux pleins d’eau à deux ou trois reprises. Elle termine ce recueil en beauté avec une chronique sur le bonheur qui m’a fait réellement du bien. Définitivement, c’est un livre à lire encore et encore pour les émotions autant joyeuses que bouleversantes qu’il provoque, mais aussi pour l’introspection qu’il apporte.

"C'est sûr que pour être un hater, il ne faut pas être trop heureux.
Idéalement, il faut avoir une vie plate plate plate,
mais aussi un beau grand jardin où faire pousser de l'amertume et cultiver de la jalousie."








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