13/04/2018

30e salon du livre de Trois-Rivières - Mes découvertes


















La Fab à dessin:


Dans un coin du Salon du livre, se trouvait une petite scène sur laquelle un illustrateur se mettait à l’œuvre. Le dessin que créait l’artiste était transmis sur grand écran, devant l’œil attentif des visiteurs. Les enfants qui étaient présents regardaient les œuvres les yeux ronds s’émerveillant de la vitesse d’exécution et de la beauté des illustrations. Certains, parfois, apportaient même leur touche au dessin avec leurs idées.

Lors d’une sortie littéraire, le nom de l’auteur est souvent mis de l’avant, tandis que celui de l’illustrateur est plutôt non-dit, oublié. J’ai trouvé formidable le fait de mettre ces artistes en lumière, de les faire briller le temps d’un dessin. J’ai aimé les observer et admirer le style de tout un chacun : la précision de Guillaume Perreault, la douceur de Mathilde Cinq-Mars, la finesse de Bach et le style de Mathieu Potvin. Les visiteurs pouvaient aussi contempler le talent de Marc Bruneau, Félix Laflamme, Marilyn Faucher et Freg.


Les Éditions Caramello


Je ne connaissais pas cette maison d’édition et j’ai découvert une superbe collection en discutant avec monsieur Jacques Cyr, l’éditeur, et l’auteure Ginette Lareault. Manège, le nom de la collection, réfère au cheval, un animal si réconfortant pour cette dernière. Ces livres sont écrits avec la collaboration de jeunes âgés de dix ou onze ans. L’enfant est accompagné dans le processus d’édition du début à la fin et il a même droit à un petit regard sur les illustrations. Ces albums sont courts et bien vulgarisés pour des enfants de trois à six ans. La vache aux gros yeux est le premier titre de cette collection. Il est écrit par Arnaud Cyr et il aborde la persévérance. Le second, Le pinceau de Célestine, est prévu pour ce mois-ci et traitera de la confiance de l’enfant vis-à-vis ses parents. Un autre titre sur le courage est en cours de production.

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Les Éditions Fabulle



Alors que je déambulais au Salon du livre, j’ai aperçu le kiosque des éditions Fabulle. Puisque je ne connaissais pas leurs livres, j’ai eu envie de m’y intéresser et je suis littéralement tombée en amour avec les différentes collections que cette maison propose. Les livres sont créés avec la collaboration de spécialistes tels que: kinésiologue, ergothérapeute et orthophoniste. Par le biais de ces livres, les auteurs abordent l’organisation spatiale, les notions temporelles, l’activité physique et plus encore. J’ai eu un petit faible pour les personnages de Pix et Flou qui amènent le lecteur en voyage, ainsi que pour Dib et Confiturius qui explorent les mathématiques, les sciences et les technologies. C’est une maison d’édition qui gagne à être connue.


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Livres comme l'air:



Amnistie internationale était aussi sur place avec leur projet. Livres comme l’air existe depuis 2001 au Salon du livre de Montréal. Monsieur Charles Perroud a pris la responsabilité de l’instaurer au Salon du livre de Trois-Rivières en 2016. Ce projet consiste à jumeler dix écrivains québécois à dix écrivains persécutés et/ou emprisonnés pour délit d’opinion, et ce, partout dans le monde (Arabie Saoudite, Iran, Chine, Turquie, Soudan, etc.). Chaque écrivain québécois sélectionné a le mandat d’écrire une dédicace, dans un de ses livres, prédestinée à la personne qui lui est jumelée. Ce livre sera d’ailleurs acheminé à cette dernière en guise de support, de solidarité.


Autrement qu’avec le kiosque, Livres comme l’air prend aussi vie lors d’un évènement particulièrement émouvant pendant lequel une présentation des cas a lieu. De plus, chaque auteur monte sur scène pour faire la lecture de sa dédicace. Chaque témoignage est évidemment touchant, mais j’ai choisi de vous partager une parcelle du message de Nancy Godbout, jumelée à Hengameh Shahidi, une journaliste:
«Par-delà les frontières et le temps, les mots ont ce pouvoir de franchir l’invisible. L’amour des mots est très GRAND! Je les vois tous reliés un à un dans une ronde joyeuse. Ils se dirigent vers vous, tous colorés de leurs vibrations uniques. Leur but, se déposer dans votre cœur afin de vous apporter une paix, de l’espoir et une lumière apaisante pour les nuits troubles. Ils s’installeront doucement en vous! »

Au total, 99 écrivains ont été libérés depuis le début du projet. Si le sujet vous interpelle, pensez à vous arrêter à leur kiosque, lors de votre prochaine visite, pour y apposer votre signature.

Voici d'autres dédicaces de cette 3e édition Trifluvienne qui m'ont touchée :

(En entier) Cher Nazir, peu importe où vous vous trouvez en ce moment, sachez que vous n'êtes pas seul. Votre cause n'est pas seulement juste et noble, elle est fondamentale. Chaque humain dans ce bas-monde a le droit de s'exprimer et de remettre en question les cadres qui régissent nos sociétés. Ne perdez jamais votre voix. Guillaume Morrissette

(En entier) Bonjour monsieur Tasser Salman al Najjar. Je ne vous connais pas. Vous ne me connaissez pas. Je suis un écrivain et rappeur québécois. Ici, c’est l’hiver et nous sommes en paix. Peut-être à cause du froid, justement. C’est que ça tempère la bêtise humaine, le froid. Mais je ne peux pas être complètement en paix vous sachant en prison à cause de vos idées. Je pense à vous et je vous offre des mots. Vous qui connaissez le poids de la plume, vous savez que c’est peu et que c’est beaucoup. Sincèrement, Biz

(En parcelle) (...) Femme debout dans la lumière, tu es. Née dans ce refus, de mettre la moindre parcelle de ton existence au service des oppresseurs. Ceux qui pour toute conscience n’ont que la haine et le mépris qui ne savent rien du courage, ou de la fureur de vivre lovée dans la résistance. (...) Résistance, Shamael, Résistance, rien de plus.
Marie Célie Agnant

(En parcelle) Par les mots que je peux lire de toi, malgré le miroir déformant de la traduction, je suis touché. Par ces mots qui tissent malgré nous des liens, je te comprends mieux. Par des mots qui instruisent, permettent l'échange et confirment ce que nous partageons, même à des milliers de kilomètres, je prends sur moi un peu de ta détresse. Permets-moi en retour de t'envoyer ces quelques lignes. Ce sont des phrases un peu anodines, mais sincères, et peut-être chargées d'un peu de cet espoir que nous avons, que j'ai, que tu as, de voir un jour tes mots libérés, Mehman. Parce que libérer les mots permet parfois de libérer ceux qui les portent. (...)
Alain Vadeboncoeur Médecin, auteur et blogueur dans un pays tranquille

(En parcelle) Chère Liu Xia, Quand j’étais enfant, j’avais la naïveté de croire que seuls les méchants risquaient l’emprisonnement. Jamais il ne me serait venu en tête qu’on pût être enfermé, bafoué ou torturé pour des idées. Il m’aurait été inconcevable d’imaginer qu’on puisse punir des artistes pour avoir la sensibilité de dépeindre la beauté comme la laideur, le courage de dénoncer les inégalités comme l’horreur et l’idéalisme d’aspirer — envers et contre tous — à un monde meilleur. (...)
Qu’une amitié nous lie à jamais, Chloé Varin

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